Histoire et carte d’identité des îles

Les îles de Saint-Pierre-et-Miquelon appartiennent à la France, pourtant elles sont assez méconnues, voici quelques notions pour commencer à comprendre cet archipel.

Présentation

À seulement 25 kilomètres des côtes canadiennes, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon est un véritable morceau de France au milieu de l’Atlantique nord. Avec ses maisons colorées rappelant les pays scandinaves, ses fêtes basque mêlées aux traditions bretonnes, et un accent qui évoque celui du Québec, cet archipel offre un mélange unique de cultures.

En plus de son riche patrimoine, c’est une destination de nature sauvage, idéale pour les amateurs de grands espaces. On y découvre des paysages spectaculaires, entre terre et mer, où l’on peut observer les phoques tout en explorant les sentiers côtiers. Ce petit bout de France, surnommé le « Caillou » par ses habitants, est situé à l’entrée du golfe du Saint-Laurent, non loin de Terre-Neuve et du Canada, offrant ainsi une proximité étonnante avec l’Amérique du Nord tout en étant si éloigné.

Découvert en 1520 par le navigateur portugais José Alvarez Faguendes, qui le nomma l’Archipel des Onze Mille Vierges, en référence à une légende de Sainte-Ursule, l’archipel a ensuite été revendiqué par Jacques Cartier en 1535, avant d’être définitivement rattaché à la France en 1816, après de nombreux conflits entre colons français et anglais.

Fait méconnu : Saint-Pierre-et-Miquelon est le seul territoire d’outre-mer français situé au nord du tropique du Cancer, un véritable bout du monde à la fois exotique et dépaysant, tout en restant français.

Géographie

Saint-Pierre-et-Miquelon est un petit archipel composé de huit îles, couvrant une superficie totale de 242 km². Son relief modeste culmine à 240 mètres au Morne de la Grande Montagne à Miquelon et à 210 mètres à Saint-Pierre. Ce territoire se distingue par sa géologie, avec des roches volcaniques à Miquelon et Saint-Pierre, et des roches métamorphiques sur Langlade et la presqu’île du Cap, héritées de l’orogenèse des Appalaches, datant du Précambrien. Le paysage de l’archipel, rude et sauvage, est marqué par des côtes découpées et a été profondément sculpté par la grande glaciation quaternaire canadienne.


L’archipel se divise principalement entre la petite île de Saint-Pierre (26 km²) et la grande île de Miquelon (216 km²). Ces deux îles sont séparées par un chenal de 5,5 km de large appelé « la Baie ». Miquelon est elle-même composée de trois presqu’îles : le Cap au nord-ouest, Grande Miquelon au nord, et Langlade, également appelée Petite Miquelon, au sud. Ces deux dernières presqu’îles sont reliées depuis 1783 par un isthme sableux, dont la formation serait due aux nombreuses épaves de navires alentour, mais qui est aujourd’hui menacé par l’érosion.


L’intérieur des îles est essentiellement constitué de tourbières, d’étangs, et de rares espaces boisés, principalement de résineux, formant la seule forêt boréale française. Langlade est traversée par la Belle Rivière, la seule véritable rivière de l’archipel.
Aux alentours du port de Saint-Pierre se trouvent plusieurs petites îles inhabitées, telles que l’île aux Marins, autrefois appelée île aux Chiens, et d’autres îlots comme le Grand Colombier. Plus à l’est, l’archipel de l’île Verte appartient au Canada.

Climat

Le climat de l’archipel suit de près les évolutions de celui de Terre-Neuve. Il s’agit d’un climat océanique froid et humide, avec des précipitations abondantes (1 500 mm par an) et un taux d’humidité dépassant 80 %. La proximité de l’océan exerce une forte influence modératrice sur les températures et l’archipel se trouve fréquemment balayé par les dépressions atlantiques. C’est un lieu de confrontation entre les masses d’air froid en provenance de l’Arctique et les courants d’air maritime plus doux. De plus, les courants océaniques jouent un rôle essentiel : le chaud Gulf Stream rencontre ici le froid courant du Labrador, ce qui influence considérablement le climat.

Les températures hivernales sont relativement modérées malgré la latitude nordique de l’archipel. Il est rare de descendre en dessous de −10 °C en hiver, la moyenne se situant autour de −2 °C, avec de fréquentes chutes de neige. En été, les températures atteignent une moyenne de 16 °C en août, bien que le brouillard épais, caractéristique des bancs de brume de Terre-Neuve, soit fréquent en juin et juillet. Le refroidissement éolien, dû aux vents constants, accentue souvent la sensation de froid.

Bien que l’archipel soit situé à la même latitude que la Vendée en France métropolitaine, son climat est bien plus froid, les côtes atlantiques de la métropole bénéficiant de l’influence plus tempérée des façades continentales de l’ouest.

Faune et Flore

Les îles abritent une faune diversifiée, avec plusieurs mammifères ayant été introduits sur l’archipel, notamment le cerf de Virginie, le lièvre variable et le lièvre arctique. Le renard roux pourrait être une espèce indigène de l’archipel, tandis que le campagnol de Pennsylvanie y est également présent. Dans les lacs de Saint-Pierre, la faune aquatique est dominée par la truite saumonée et les anguilles, et l’archipel est aussi peuplé d’autres poissons diadromes tels que l’omble de fontaine, l’éperlan, l’épinoche et le saumon.

Le domaine maritime environnant est riche en mammifères marins, tels que le phoque commun, le phoque gris, le phoque à capuchon, le phoque du Groenland, ainsi que plusieurs espèces de cétacés, dont la baleine à bosse, le rorqual commun, le petit rorqual, l’orque et des dauphins à bec blanc et à flancs blancs. L’archipel est aussi un paradis pour les ornithologues, avec près de 320 espèces d’oiseaux recensées.

On trouve une végétation adaptée au climat rude, composée de fougères et d’arbustes arctiques, ajoutant une touche sauvage à cet environnement naturel unique.

Un peu d’histoire…

Peuplements autochtones avant 1500
Les premières traces d’occupation humaine de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon remontent à la période Archaïque maritime, entre 3000 et 1200 av. J.-C. Les îles furent visitées par des Paléoesquimaux, notamment les Groswatériens (800 à 100 av. J.-C.) et les Dorsétiens (100 à 900 apr. J.-C.). Entre 1100 et 1500, les ancêtres des Béothuks établissent un camp à l’Anse-à-Henry, sur l’île de Saint-Pierre.

Colonisation et développement de l’archipel
Au XVIe siècle, les premières explorations européennes débutent. En 1497, le navigateur génois Jean Cabot aurait découvert les îles, suivi du Portugais Faguendes en 1520. Jacques Cartier, lors de son second voyage en 1536, reconnaît et nomme l’île Saint-Pierre, qui devient alors une base pour les pêcheurs normands, bretons et basques.
Au XVIIe siècle, les premières colonies permanentes sont établies en 1604, surtout pour la chasse baleinière. En 1650, Saint-Pierre-et-Miquelon est intégré à la juridiction de Plaisance, en Terre-Neuve. Cependant, l’archipel est régulièrement disputé entre les Français et les Britanniques. Le Traité de Ryswick (1697) confirme la domination française, mais en 1713, le Traité d’Utrecht cède les îles à l’Angleterre. Saint-Pierre-et-Miquelon ne sera définitivement rendu à la France qu’en 1815, après le second Traité de Paris.

Période moderne et rôle stratégique
Au XIXe siècle, l’archipel devient un centre important pour la pêche à la morue, puis sert de relais télégraphique entre la France et les États-Unis. Au début du XXe siècle, durant la Prohibition aux États-Unis (1919-1933), Saint-Pierre-et-Miquelon prospère grâce au trafic d’alcool. L’archipel joue également un rôle stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1941, les Forces Navales Françaises Libres reprennent le contrôle des îles, en faisant l’un des premiers territoires libérés de France.

Histoire récente
Après la guerre, Saint-Pierre-et-Miquelon devient un territoire d’outre-mer en 1946. En 1976, le territoire évolue vers un statut de département d’outre-mer, puis devient une collectivité territoriale en 1985. L’arbitrage international de 1992 réduit considérablement la zone de pêche de l’archipel, affectant gravement son économie. La pêche, autrefois principale activité, est aujourd’hui réduite à une pratique artisanale.
L’archipel a accueilli plusieurs visites présidentielles, dont celles de Charles de Gaulle en 1967, François Mitterrand en 1987, Jacques Chirac en 1999, et François Hollande en 2014.

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